Qu’est ce que l’Ikebana : Un art floral pour votre maison

La culture nippone est l’une des plus proches de la nature. Sur beaucoup de plans, cette culture est utilisée pour exprimer de nombreuses idées. L’ikebana en est la parfaite illustration. Il s’agit d’un art japonais utilisant les végétaux pour faire passer des messages de toutes sortes. Comme toutes les idéologies, l’Ikebana repose sur certains principes essentiels. Mais avant de les aborder, faisons un tour dans son histoire !

La vraie histoire de l’Ikebana

Loin d’être de la décoration florale, l’Ikebana est une vraie mise en scène artistique et parlante. Il consiste à faire des compositions de branches, de feuilles, d’autres dérivés de végétaux et d’un récipient pour réaliser un tableau expressif. Pratiqué depuis des centaines d’années, il provient de pratiques bouddhistes consistant à offrir des fleurs dans les temples de la divinité. Ce n’est qu’au 18e siècle que le nom Ikebana a été prononcé pour la première fois avec de réelles évolutions au fil des ans.

Depuis ce temps, la pratique a eu comme tremplins les festivals et autres manifestations religieuses. Ce n’est qu’en 1920, de nouveaux courants et façons de procéder ont vu le jour. Il existe désormais environ 130 courants. Aujourd’hui, les décorations de plantes se retrouvent même sur des taxis à Tokyo. Pratiquer l’Ikebana ne se fait pas au hasard, cela s’apprend !

Les principales écoles d’Ikebana

La première école d’ikebana « Ikenobo » a ouvert à Kyoto par un prêtre du temple Rokkakudo. Son style consistait à orienter la base des tiges utilisées dans la décoration vers le bas en se servant des Komi. Il y a eu par la suite l’école « Koryu » qui contrairement à la précédente donne un angle aux tiges et coupe leurs extrémités de façon oblique. L’histoire contemporaine de l’Ikebana commence véritablement vers le 20e siècle avec l’école « Ohara ». Celle-ci, intègre une vraie révolution dans la façon de pratiquer l’Ikebana.

Cette école préconise l’utilisation d’un vase pas très profond avec des fleurs venant de l’occident pour faire l’Ikebana. Sa technique appelée le Moribana a surtout connu un boom avec l’exposition de Kobe. D’autres écoles avec des styles différents mais provenant du Moribana ont suivi la tendance.

Il y a eu par exemple le style Saga ou encore le style Adachi. Ce dernier justement, prône avec sa technique “la disposition des fleurs comme des fleurs”. C’est assez original ! Même s’il existe aujourd’hui près de 2000 écoles inscrites officiellement, les courants les plus représentatifs sont Ikenobo, Ohara et Sogetsu.

Quelques éléments symboliques de l’Ikebana

La pratique de l’ikebana est tout sauf anodine ! Elle repose sur certaines bases. Selon une occupation bien précise et codée de l’espace, les éléments comme la terre, le ciel et l’homme figurent toujours dans les représentations de l’Ikebana. L’homme se sert donc juste du bouquet de fleurs pour transmettre un message de la nature. Selon les principes de cet art japonais, des dimensions comme la profondeur, l’espace doivent être représentées dans une certaine asymétrie spatiale.

Il est important de savoir que même les végétaux ne sont pas sélectionnés au hasard, mais en fonction du message que désire passer l’individu. La prospérité est par exemple exprimée par le bambou, et la féminité par les fleurs de pêcher. Pour apprécier la réussite de la composition, elle doit susciter des émotions.

Réussir un bouquet avec l’Ikebana

En raison des différents styles et malgré l’initiation que requiert la pratique de cet art floral, les profanes peuvent s’essayer à l’Ikebana. Pour y arriver, il suffit de suivre certaines règles. Il faut commencer par avoir le récipient adéquat à la composition. Les plus indiqués sont les vases en céramique, en pierre creuse, en bois flotté, ou en tout autre matériau naturel. Il faudra ajouter aux vases pour de besoins de fixation, de la mousse. Elle se vend sur le marché, notamment chez les vendeurs de fleurs.

Les espèces de la flore à utiliser peuvent être choisies de saison pour faire plus simple. La réalisation proprement dite de la composition doit respecter le principe qui stipule que : “ Le ciel est le point le plus haut de l’ensemble, l’homme, l’élément central et le sol le niveau le plus bas.” Ainsi, vous pouvez utiliser:

  • une branche, ou encore une hampe florale pour matérialiser le ciel avec une forme rigide et tendue.
  • un feuillage de texture ou une fleur centralisée pour symboliser l’homme.
  • les végétaux bien choisis, pourront se mettre tout en bas du pot ou du vase.

D’autres éléments peuvent s’ajouter, tout en gardant à l’esprit que l’art de l’ikebana prône la sobriété dans toutes les compositions.

Retenez que l’Ikebana est un art floral japonais qui se sert de végétaux pour définir l’univers selon ses principes et passer un message. Pratiquer l’Ikebana ne se limite pas à la création, mais cela agit aussi sur la personnalité de celui qui le pratique. Il permet notamment d’être patient devant des situations contraignantes et d’indifférences afin de toujours donner le meilleur de soi. Profitez donc de l’Ikebana, c’est laisser exprimer son esprit de créativité !

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